SOMMAIRE
Introduction
1° Partie : Les replis du corps
- Le dire du corps
La théâtralité corporelle
Les marques de la corporéité
Une parole corporelle en retrait - Le corps en émoi
L’encadrement de la psyché
La magie du verbe
Le retour de la transe - Le corps en doublure
L’usage des produits psychoactifs
Les récits de vie
Le double en question
Le double : une forme énergétique
Epilogue
2° Partie : Le dévoilement de l’être
- L’énergétique corporelle
Le toxicomane et l’autre corps
Le rapport magnétique
L’activation du corps énergétique - L’émergence du Soi
L’aperception du Soi
Le Soi corporel - Les fondements d’une neuropsychopneumatologie
Prolégomènes
Le Soi, siège des facultés psi
Conclusion
Bibliographie
Aujourd’hui, dans le monde, de plus en plus de personnes vivent de manière accidentelle ou volontaire, des expériences de décorporation ou de sorties hors du corps. L’évocation de ces expériences est davantage acceptée, même s’il est de bon ton pour les tenants d’une pensée matérialiste, de les considérer comme résultant essentiellement de mécanismes neurobiochimiques, d’une anoxie cérébrale, d’une hallucination ou d’un fantasme.
L’expérience d’une autre dimension
Ce type d’expérience survient naturellement dans un état de détente, de communion avec un environnement naturel, lors de pratiques de techniques psychocorporelles ( relaxation, méditation, hypnose), dans des expériences chamaniques, lors de consommations de drogues à titre expérimental ou thérapeutique ou dans des conduites addictives, dans des états mystiques ou de mort imminente, chez des personnes déclarées portes cliniquement, suite à un accident cardiaque ou autre.
L’expérience de décorporation qui survient dans des contextes aussi variés est une expérience réelle, dans le sens où la personne expérimente la réalité dans une autre dimension de conscience. Ainsi, les informations visuelles, verbales sont restituées par les personnes, même aveugles, à l’issue de l’opération chirurgicale alors qu’elles sont dans le coma. Ces informations peuvent portées sur des éléments de réalité ordinaire, des mouvements de personnes ou des éléments de communication, perçus à proximité ou à distance parfois très éloignées de la personne. La littérature fait état de nombreux récits portant sur des informations obtenues en dehors du cadre spatio-temporel, relatives à des événements se produisant au même moment à distance ou relatives à des communications avec des personnes défuntes.
Le corps énergétique
Nous avons, dans notre étude , tenté de définir les caractéristiques et propriétés de ce corps lumineux emprunté par les personnes lors des expériences de décorporation. Nous l’avons identifié comme la forme corporelle du Soi, l’expérience de sortie hors du corps nous apparaissant comme l’extériorisation d’un corps énergétique existant en nous sur lequel agissent le magnétisme curatif, le reiki, les thérapies énergétiques, acupuncture.
Le corps énergétique se présente comme la forme corporelle est animé d’une autodétermination et de facultés de conscience (télépathie, rétro et précognition, vision à distance, etc.). Il énergétique, le Soi, qui transcende le Moi ordinaire et l’éveille acceptons de s’ouvrir à cette autre dimension.
L’expérience de décorporation apparaissait comme le prolongement de la démarche initiatique pratiquée dans les mystères antiques égyptiens et grecs. Elle s’est perdue ou n’était plus évoquée au fil des siècles, en même temps que les sociétés initiatiques entraient en veille. Il est curieux qu’elle apparaisse au grand jour, de manière détournée, nous révélant les possibilités d’une exploration d’une réalité invisible. Il nous faut préciser que l’important est de pouvoir intégrer cette expérience dans la vie quotidienne en tant que source de du Soi dans le sens où il dites parapsychologiques dépend d’une substance dans la mesure où nous transformation de soi, dans une ouverture à la dimension spirituelle.
La forme corporelle du Soi
Ces données nous ont amené à émettre l’idée qu’au-delà du Moi existe une instance autonome, le Soi, de nature spirituelle car non dépendante des contingences psycho-affectives. Le Soi ou conscience pure – en tant qu’acte de conscience autodéterminé – a été souvent évoqué par les mystiques, à l’issue de leur démarche spirituelle. Il a été entraperçu, à un degré moindre, sur le mode de l’inférence, par des psychanalystes.
Le corps énergétique se présente comme la forme corporelle du Soi. Il en permet son expression, comme son actualisation dans la réalité ordinaire, au même titre que le Moi-peau et l’identification du corps propre contribuent à la formation du Moi. Le corps énergétique est une substance énergétique qui évolue dans un univers quantique. Il se comporte comme un électron, à la fois onde au travers des champs énergétiques vibratoires qu’il émet autour du corps propre et particule, au travers des manifestations visibles du double.
En outre le Soi, de par l’intentionnalité qui l’anime et les propriétés et caractéristiques du corps énergétique, se présente comme le siège des capacités parapsychologiques, définissant ce que nous avons appelé la théorie du Soi autonome.
Extraits
« Notre questionnement autour du double qui se laisse appréhender à l’occasion d’expériences de décorporation, nous a amené à le concevoir comme évoluant dans une réalité énergétique, donc dans un univers quantique. Il nous a paru ensuite pertinent de rapprocher les propriétés de ce corps énergétique de la connaissance qu’en avaient les magnétiseurs, lors de moments de lucidité magnétique ou quand la pratique du magnétisme se double d’une capacité de perception extra-sensorielle. A ce niveau, le corps énergétique est appréhendé à travers le corps physique, ce qui permet de mieux comprendre leur articulation et leurs effets réciproques (…).
Au-delà du moi-je, en procédant par inférence à partir des données cliniques que nous avons relatées antérieurement, le Soi nous apparaît trouver son origine dans cette unité monadique dans laquelle il se ressource. Nous avons ainsi la conception d’un Soi qui se (dé)ploie en lien avec le développement du moi et se (re)ploie lors de désinvestissements psychiques, à la recherche permanente de son centre. Il n’est pas une structure localisable, tout en témoignant d’une certaine stabilité ou permanence. Il semble se développer au sein du narcissisme primaire, selon la conception d‘un temps circulaire ou cosmique, à l’image d’une spirale hélicoïdale, à la différence du moi soumis à un temps linéaire défini par la maturation neurobiologique.
Nous pensons que le Soi, selon la position théorique que nous adoptons, le regard que nous avons sur la réalité psychique, peut très bien être circonscrit dans le concept du Moi-je ou être entraperçu au travers d’un symbole archétypique et prendre ainsi l’apparence d’un contenu, d’un objet psychique. Comme il peut tout aussi bien s’expérimenter au-delà de l’appréhension d‘un moi-corporel et d’un contenu de rêve et donner lieu à l’investissement d’une forme évanescente, aux contours flous, disposant d’un autre niveau vibratoire énergétique. Cet aspect du Soi correspond pour nous au soi corporel ou au double dont la forme indéfinie, comme les facultés qu’il témoigne et les potentialités psychiques qu’il révèle ( télépathie, clairvoyance, et autres manifestations psychiques ) supposent l’existence d’un principe qui oriente. Le Soi repose, dans son mode d’expression, sur une identité entre pensée et désir(…).
Le double, entant que soi corporel, est un déjà-là, à la fois onde comme entité énergétique et particule comme structure psychique. Le soi corporel apparaît comme un objet paradoxal qui n’exclut pas une expérimentation par l’expérience de décorporation ou la visualisation, par la perception extrasensorielle, dans l’attente d’une détermination plus systématique des enveloppes énergétiques, à l’aide d’instruments appropriés et d’interventions à leur niveau, dans le cadre d’une médecine énergétique.
Le Soi, de nature superlumineuse, se décompose – à l’instar de la lumière au travers d’un prisme- en enveloppes énergétiques dont nous avons pu relater leurs spécificités, à partir de diverses recherches. Les fonctions du Soi, comme les propriétés du double que nous avons déjà exposées s’inscrivent dans cette théorie du Soi autonome qui présente ce dernier comme une entité spécifique, douée de propriétés particulières qui fondent notre rapport au monde et persistent après la mort du corps physique. »