Pour qu’une paix authentique s’établisse entre les peuples, les races, les classes sociales, les religions, il importe d’accueillir en soi la paix entre Dieu et l’humanité : « La paix que le Christ nous a fait mériter par sa mort sur la Croix devient active et se réalise en nous par le biais de l’Esprit saint » (1). Cette paix est une grâce, un don de Dieu. Jésus n’a-t-il pas dit à ses disciples : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne » (Jean 14, 27 ). Cette paix profonde est avant tout le fruit de victoires sur soi et non sur les autres, de victoires spirituelles et non militaires (2).

J’ai souhaité m’entretenir avec l’être galactique Igor sur cette donnée fondamentale qu’est la paix christique en cette période d’incertitudes. Igor me répond :

  • «  Beaucoup disent, pensent, à juste titre ou non, ce n’est pas à moi d’en juger, qu’ils n’ont pas, moins ou plus, besoin, nécessité de travailler et d’inscrire et de stabiliser la paix en eux, alors que c’est très important. Evidemment, nous ne parlons pas et je ne parle pas de la paix à l’intérieur de votre terre, mais d’une autre, celle qui vous a été donnée, laissée. Lorsqu’il vous a dit à tous, à ceux qui l’ont suivi : « Je vous laisse ma paix, je vous donne ma paix », pourquoi ce don, cet héritage ? Quelle est la nature de cela ? Qu’en penses-tu ?
  • Ce don, c’est l’essence même de l’Amour, le don de soi en est une expression, le don tel que le Christ parlait, c’est l’amour divin. Pour qu’il puisse s’exprimer en nous, cela nécessite que l’on travaille sur l’établissement de cette paix intérieure, en nous éloignant, nous détachant de toutes formes de passions, d’attachements qui pourraient compromettre l’établissement de cette paix intérieure.
  • Cela va plus loin encore. Cette paix proposée comme une bénédiction à l’humanité, est associée dans sa nature même à la foi, à la certitude en soi de l’appartenance à la Maison du Père/Mère. Cette paix donnée, laissée, semée, ensemencée à l’intérieur de chacun, de chacune, doit comme une semence se déployer. Bien sûr, un des chemins, c’est ce que tu dis, mais lorsque je dis, c’est plus que cela, c’est parce qu’il ne peut pas y avoir dans le cœur des hommes, de paix réelle sans certitude de l’appartenance. Le vrai travail est celui de reconnaître fondamentalement en soi, cette appartenance et de s’y relier, car c’est de cette appartenance, de cette certitude intérieure que découle reste.
  • Le sentiment profond d’être relié à la Source procure cette paix intérieure, aide à l’établissement de cette paix, en même temps que ce lien est alimenté en permanence par l’amour divin.
  • Voilà pourquoi il est essentiel de vérifier, j’allais dire à chaque instant, la solidité de cette certitude, cela va bien au-delà. La foi pénètre l’être et le fait devenir comme un roc, tranquille, stable qui ne bouge en aucun cas au milieu de ceux qui l’entourent. Tant que l’être n’a pas atteint cette stabilité, il peut être ballotté par le vent, celui de ses pensées, de ses émotions, celui d’un certain nombre de croyances erronées et bien sûr, cela demande une expérience, une expérimentation réelle de cette appartenance. C’est la même chose, lorsque les êtres, à l’intérieur de la terre, sont accompagnés de quelqu’un d’autre en amitié, cela demande de la sincérité, de l’engagement, une fidélité à soi-même, à l’autre et aussi à l’Autre. Beaucoup d’entre vous ont bien du mal à se reconnaître fils et fille de la Lumière. Cette certitude de cette identité, c’est cela qui vous donne la paix. Où en es-tu de cette paix ?
  • Le fait d’être seul me permet de retrouver une quiétude, cette paix intérieure. Je sens que j’ai encore à avancer sur ce chemin pour calmer un mental encore trop présent.
  • Les moyens de vérification de cette paix, c’est justement d’être, de se sentir être cette paix au milieu du chaos. Imagine, lorsque le Seigneur a vécu à l’intérieur de cette terre, crois-tu que les situations qu’il a vécues dans son initiation terrestre, que ces événements aient toujours été confortables ? En fait, chacun d’entre vous, les humanités dans leur ensemble, car il n’y as pas sur cette terre qu’il y a des humanités, doit se poser la question suivante : est-ce que ma conscience supérieure provient du Père ou d’ailleurs ? Je t’invite à laisser résonner cela en toi. Quelle est la nature de cette paix ?
  • Cette paix profonde correspond à l’apaisement du mental et de l’émotionnel.
  • La paix dont je te parle fait partie de ce que l’on appelle les attributs divins ».
  1. R. Cantalamessa, Etre en paix, éd. Des Béatitudes, 2015, 74 p.
  2. Cette paix intérieure ou paix du cœur se trouve dans l’idéal de l’hésychasme ou du silence des Pères du désert ( Apophtegmes des Pères du désert, Seuil, 1976 ). Elle est relatée dans un récit captivant de spiritualité populaire russe, Les récits d’un pèlerin russe ( Seuil, 1999 ) ou dans un dialogue entre le Divin Maître et son disciple ( Thomas A. Kempis, L’imitation de Jésus Christ, Seuil, 1999 ).