Les temples égyptiens (1), comme les cathédrales, en passant par le Temple de Jérusalem ont toujours été perçus comme une représentation symbolique du corps humain. De même que le corps humain est considéré comme un temple sacré : « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? Si quelqu’un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira. Car le temple de Dieu est saint et ce temple, c’est vous » ( 1 Corinthiens 3 – 16, 17 ).

La cathédrale, avec la nef et le transept, représente la forme de la croix, comme celle du corps humain, les bras tendus. Au-delà, elle est une représentation symbolique d la dimension horizontale ( registre de l’avoir) et de la dimension verticale ( registre de l’être) de l’existence humaine (2). La cathédrale est aussi orientée. L’entrée est à l’ouest, à l’occident et le chœur à l’est, à l’orient où naît  la lumière. Au nord, où se situe le froid, l’obscurité  sont représentées des scènes de l’Ancien Testament et au sud, où se trouve la rosace, la lumière rayonne de toute sa plénitude. A un autre niveau, la cathédrale constituée de pierres et de murs, représente l’ensemble des membres de la communauté christique, le corps christique.

Les portes de la cathédrale ouvrent à la dimension sacrée de l’existence, au renouveau intérieur qu’inaugure la conversion du cœur : « Je suis la Porte. Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé » ( Jean 10-9). La nef est l’arche sainte qu’emprunte le fidèle dans son voyage vers la lumière, jusqu’à l’entrée du chœur où existait un jubé qui séparait les fidèles des célébrants qui avaient accédé à certains mystères. Le fidèle chemine ainsi entre foi et connaissance en toute humilité, dans la pratique des vertus que symbolisent les colonnes.

L’être galactique Igor m’a apporté les compléments suivants :

« Le cœur est inscrit au centre de la verticale et de l’horizontale, au centre de votre géométrie, non pas au centre de ce gibet que la conscience de votre humanité a retenu. Ce n’est pas la réalité de la conscience de votre terre, ni aucune des sphères à l’intérieur de l’univers, ni aucun des plans, ni aucune des dimensions. Vous êtes ce temple sacré, vous le savez et vous en avez peur.

   Si tu souhaites te reconnecter à l’histoire de ton âme, tu dois de reconnecter à toi-même, à cet amour. Le premier travail, c’est l’amour pour toi, c’est la clé essentielle, ensuite c’est le pardon, parce qu’à l’intérieur de l’Amour, il y a forcément le pardon. Aimer, s’aimer, c’est s’accepter en toutes circonstances. Or, c’est le non-amour, souvent, qui bouche les portes. Le non-amour de vous crée des ombres et ferme les portes.

   Imagine une cathédrale immense, à l’intérieur de cette cathédrale, plusieurs chapelles, plusieurs endroits où l’on peut se poser, se reposer,  plusieurs endroits, comme plusieurs degrés, comme tu peux monter à l’intérieur de tes propres roues, de tes portes, depuis l’entrée jusqu’au sommet. Les cathédrales sont la reproduction de vous et vous oubliez que l’entrée du temple, c’est vos racines, que le chœur se trouve au-dessus de votre tête.

   Alors, une à une, monte à l’intérieur de toi, de cette cathédrale et arrête-toi tranquillement, en appréciant chacune des chapelles, le chemin, l’entrée du temple, en appréciant le choeur. Vous regardez trop la tâche sur le mur qui ferme les portes. Il y a l’ensemble Un. Laisse-toi voyager, voguer à l’intérieur de ton être et place tout ton être au centre de ta propre coupe. Abreuve-toi  à la coupe de lumière, demande à recevoir la force de t’abreuver à cette coupe. Surtout, ne doute pas, ni de toi, ni de l’amour qui est à l’origine de tout, parce qu’il vous faut réapprendre à regarder derrière avec d’autre yeux, à développer une autre vision.

   Maintiens  la ferme intention de régénérer en toi cet amour, de le déposer autour de toi et émets l’intention pure de connaître, de te connaître. Imagine que tu es le centre de ton propre espace-temps et que tu as la vision globale qui est celle de l’aigle, qui est celle du sommet de la montagne où tu peux voir à 360 degrés autour de toi, à l’intérieur de toutes les dimensions et de tous les espaces. C’est bien de cette manière-là que les choses se retrouvent.

   Tu ne retrouveras pas tout parce qu’il y a bien longtemps, des éons et des éons, que ton être a vu le jour, que la vibration de ton être a commencé à voyager, à expérimenter. Certains diraient que tu n’es pas né d’hier. Vous avez besoin de vous reconnecter à vous-mêmes, de comprendre qui vous êtes mais en même temps, pour le dépasser, pour ne pas vous y attarder.

   A chaque instant, tu peux vor les choses de cette manière. C’est un choix, c’est ton choix, c’est le choix de chacun. Soit, bien sûr, vous restez en bas de la montagne, à regarder le sommet, soit peu à peu, vous prenez la route et vous montez, vous montez pour arriver au sommet et contempler les choses. Il n’y a rien de compliqué, il y a juste l’élan. Tous les enseignements à l’intérieur de votre terre, tous ceux qui ont été initiés dans un endroit ou un autre, par un maître, un enseignant, parlent de cela ».

   Quelle attention portons-nous à notre corps en tant que temple sacré, au-delà du soin parfois excessif porté à sa représentation extérieure ? Vibre-t-il en nous ? Savons-nous encore être à l’écoute de la sagesse de nos intuitions profondes ?

Nous sommes confrontés aujourd’hui  des enjeux importants. Quel respect accordons-nous à ce corps temple ? Accepterons-nous qu’il soit profané en permanence par des pratiques alimentaires inadaptées, des attitudes relationnelles insatisfaisantes, des pensées et paroles irrespectueuses ? Et surtout, accepterons-nous l’entrée de ces nano-biotechnologies, sous une forme ou sous une autre, au risque que ce corps temple voit définitivement son âme déserter ? Notre avenir est conditionné par le regard que nous portons sur notre corps temple.

  1. « Le Temple est en l’homme en ce sens que l’homme est le Temple de l’œuvre naturelle, comme le Temple en tant qu’œuvre humaine ne peut être qu’à l’image de l’homme » ( Schwaller de Lubicz R.A., Le miracle égyptien, Paris, Flammarion, 1963, 316 p., p. 37 )
  2. Miel C., L’homme intérieur, Agnières, 2012, 130 p.