L’expérience de la vacuité ou de la non-pensée est un « oui » à l’être, à la vie qui l’anime. Au-delà des manifestations subconscientes qui se manifestent dans la vacuité, nous vivons notre réintégration au Cosmos dans une participation pleine et entière.

La vacuité se définit par l’absence de tout contenu de pensée, de toute activité mentale  (images, concepts, états émotionnels ) et apparaît comme l’aboutissement de la méditation sans objet ou par perception  intuitive telle qu’elle se pratique dans le bouddhisme zen.

Le retour à soi de l’énergie travaille à l’émergence d’états de conscience supérieure. Elle ne se fixe plus sur le corps propre en tant qu’objet de désir ou de ressentiment, ni sur le corps psychique au travers d’une complaisance fantasmatique par exemple, mais consolide les positions et s’ouvre à l’invisible. Dans l’état de vacuité, l’être se vit comme partie intégrante du Tout et manifeste une Conscience pure qui ne se confond plus avec des objets de conscience. L’expérience de la vacuité est paradoxale. Elle nous révèle en effet que le vide est plein ! ( extraits de mon livre « L’homme intérieur » ).

Lors d’un entretien avec l’être galactique Igor, en séances de channeling, j’ai souhaité connaître ses réflexions sur ce sujet :

– « L’humilité, c’est de reconnaître qui l’on est, dans  la tranquillité de son être, avec beaucoup d’amour pour soi, dans l’appréciation consciente que tout est sacré à l’intérieur de soi, autour de soi et que chaque forme de soi-même, chaque forme que l’on rencontre est issue de la non-forme et que la non-forme n’est pas le vide, c’est l’inverse.

– C’est un plein de l’être.

– C’est un plein de conscience, de la pulsation, c’est une immensité que vous ne pouvez pas totalement concevoir. Nous en avons davantage conscience que toi dans ta partie incarnée mais nous savons aussi que, même si notre conscience est plus élevée, plus agrandie, plus globalisante, il y a encore tellement plus. L’immensité n’a pas de fin et l’évolution non plus. L’immensité, la multiplicité, la diversité, savoir que tout est possible à chaque instant et que le plan d’amour de cette divinité, c’est la respiration, le souffle, c’est la pensée qui maintient, au cœur de son propre amour, tout ce qui est, qui a permis aussi que certains dévient et fassent leurs expériences.

   J’aime l’histoire du fils prodigue. Il y a suffisamment d’amour, de patience, de tolérance et d’accueil à l’intérieur du cœur de la Maison du Père/Mère pour attendre le retour des enfants et envoyer des serviteurs, des servantes pour baliser la route. Certains de ces serviteurs viennent directement et puis d’autres, passent à travers de la matrice préparée de quelqu’un d’initié. Aujourd’hui, vous dites : les travailleurs de lumière, c’est la même chose.

– Ce plein de conscience, c’est quelque chose que j’avais perçu intuitivement, à l’acmé de l’expérience de vacuité. Je me le représentais comme une mer d’énergie, un magma énergétique. J’avais fait référence à cette notion de pulsations énergétiques qui émergent de ce magma. J’en avais fait le fondement de la pensée, non pas en tant que champ de représentation, mais en tant qu’esprit. Toutefois, la question que je me posais, c’est comment passer du sans-forme à la forme ?

– C’est l’amour.

– Comment se réalise concrètement ? Comment les formes, celles de la matière et du corps,  sont amenées ? Est-ce que cela passe par des réseaux énergétiques ?

– Comment, à l’intérieur de la densité, veux-tu créer une chaise ?

– Je la conçois d’abord.

– Il y a un moment où, quelqu’un, mu par une sorte d’élan de nécessité, de désir, de besoin, va recevoir la chaise dans sa pensée, à partir du champ vibratoire, de la non-forme – la non-forme ne signifie pas non possibilité de créer une forme – comme si tu avais des éléments qui flottent, qui n’étaient pas encore structurés. La pensée, le désir, l’image commencent à structurer les éléments entre eux. C’est le mouvement vibratoire à l’intérieur qui structure les éléments entre eux et donc, en même temps, l’image complète qui est dans la pensée de celui qui la pense, cette image-là va aller chercher, comme en résonnance, tous les éléments que l’être va retrouver, organiser, structurer jusqu’au moment de la manifestation. Si l’être ne maintient pas la pensée de la chaise ou tout objet  à l’intérieur de lui, aucune création de cette chaise ne pourra voir le jour.

– En d’autres termes, c’est la partie divine en nous qui fait que nous pouvons entrer en résonance vibratoire avec cette Source sans-forme, pour pouvoir produire des formes.

– Oui et le paradoxe difficile à comprendre lorsque vous êtes en cette humanité, c’est que la Source est à la fois non-forme et à la fois formée. Imagine cette pulsation et tous les éléments qui rentrent à l’intérieur de cette pulsation.

– Elle contient toutes les potentialités, toutes les formes possibles.

– Voilà. C’est pour cela qu’il a été conseillé de ne pas faire d’image afin de ne pas enfermer, s’enfermer soi-même et de ne pas scléroser le mouvement, la respiration, la pulsation. Qu’est-ce l’atome germe ?

– Il contient en puissance le développement d’une plante, d’un individu, etc.

– C’est à l’intérieur de cet atome que le reste est et pourtant, il y a encore des éléments plus petits. Les définitions données par vos scientifiques vont se transformer de plus en plus, à partir du moment où tous vont prendre conscience et évoluer dans leurs connaissances, dans leurs retrouvailles. Il y a des éléments infinitésimaux qui contiennent tout, une énergie formidable, une puissance infinie et cela aussi, vous ne pouvez pas l’envisager. Revenons quelques instants à cette non-forme. La non-forme n’est pas formée de rien. A l’intérieur de la non-forme et entre les espaces de cette non-forme, il y a aussi des formes qui sont issues de la non-forme, etc. Seulement, cela vous ne pouvez pas le percevoir. Nous savons que cela existe. De temps en temps, nous ne captons pas tout cela, car il y a encore des zones auxquelles nous n’avons pas accès, même si nous savons que cela existe et que c’est difficile à comprendre, voire à admettre.

– C’est une exploration à l’infini.

– L’exploration de l’infini est infinie, comme le vide ! ».