Le pardon est nécessaire à toute évolution spirituelle. Il aide aussi à transmuter le ressentiment qui est à l’origine de nombreuses souffrances intérieures et de problèmes de santé. La personne doit accepter au préalable la souffrance, la colère qui l’accompagnent, avant de travailler sur la culpabilité ou la honte qui peuvent être ressenties après avoir été blessée.

Le pardon est reconnu comme un moment important dans toute approche psychothérapique, à l’égard de soi  et de l’autre. J’ai demandé à l’être galactique Igor ce qu’il pouvait m’en dire de cette démarche pas toujours facile à réaliser au niveau individuel et collectif :

– « Avant de pardonner, il  importe de remercier l’être dans sa conscience d’avoir été en contact avec toi et de t’avoir appris cela, aidé même dans la difficulté, la souffrance émotionnelle, affective, à savoir qui tu e et ce que tu veux.

   Lorsque tu pardonnes en état humain, même si tu le fais avec grande sincérité, il te faut réaliser que ce n’est pas complet. C’est la personnalité qui se met en lien avec la personnalité de quelqu’un et il reste toujours des traces. Mais lorsque tu montes en élévation de fréquences, lorsque c’est ta part divine en lien avec le manteau de lumière du Christ qui le fait, qui le demande, qui l’offre, alors non seulement tu te redonnes à toi ta propre divinité mais tu redonnes à l’autres la sienne. C’est cela le pardon, c’est de reconnaître, quoi qu’il se passe, quoi qu’il se soit passé, la divinité de l’autre, de la restaurer en cette lumière de sa propre divinité en même temps que tu restaures bien sûr la tienne. Cela va beaucoup plus loin que ce que vous pensez, ce que vous sentez.

   La meilleure manière de donner le pardon est de le demander à Celui qui vous l’a donné, de vous aider à le faire. Il y a des moments à l’intérieur de votre terre et de vos états de conscience, vous ne pouvez pas seuls tout régler, parce qu’il y a eu trop de souffrances, trop de désillusions. Par contre, si dans tes méditations, dans tes prières, dans tes intentions, tu demandes à Celui qui vous a enseigné le pardon, qui a su le vivre, le montrer et qui continue à le faire, de t’aider, de laisser descendre sur toi les énergies de ce pardon pour que tu  puisses les offrir, alors les choses sont rendues possibles.

   Cela ne signifie pas forcément être en accord avec ce qui a été fait.  Cela ne signifie pas défendre et dire oui à n’importe quoi et à n’importe qui.  Cela signifie simplement reconnaître que tous, mêmes s’ils l’ont oublié, s’ils ne le désirent pas, pas encore, sont fils et filles de la plus haute des lumières. Reconnaître sa propre filiation, c’est cela qui est important et c’est cela qui permet de transmuter, de transformer, c’est-à-dire de donner d’autres formes.

   Si tu as des difficultés, tu peux imaginer  que, dans certaines situations de colère, de rancœur, de tristesse, tu vois une main de lumière qui envoie des boules de lumière, des boules d’amour, des sentiments sur ces situations, sur les êtres qui ont pu te faire souffrir. Sache que toute situation qui se met en face de toi est avant tout pour te faire avancer. Ne t’arrête jamais à l’apparence. Regarde ce qu’il y a derrière l’essence des choses mais pas l’apparence. Même en ce qui te concerne, ne regarde pas ton apparence, ne te juge pas par ton apparence, mais mets-toi en lien avec ton essence, ta propre essence.

   Regarde ce qui se passe aujourd’hui à l’intérieure de votre terre. Certains meurent et en font mourir d’autres en se proclamant saints et martyrs. Evidemment, aucun de ceux qui réfléchissent et qui pensent avec le cœur ne peuvent être en accord. Beaucoup de choses sont incompréhensibles au regard des êtres maintenant. Ce que vous ne comprenez pas, c’est que depuis des éons et des éons, les forces sont en présence à l‘intérieur, mais aussi à l’extérieur et tous ceux qui se réclament d’un dieu, de dieux, ses sont parfois laissés souiller. Ceci a existé dans la chrétienté, dans le bouddhisme, chez les fidèles de Mahomet. Ceci a existé dans toutes les grandes religions, celles que vous connaissez et celles qui ont existé.

   Ne maintenez pas les rancoeurs, les incompréhensions. Dites-vous, cela a été. Ce que vous ne comprenez pas, ce que vous ne voyez pas, c’est que la pensée, certaines pensées créent des failles, alors que d’autres peuvent les réparer. Souviens-toi de cette Parole du Maître : Pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font. Pardonner, ce n’est pas être d’accord. Pardonner, c’est remettre en toute humilité, les choses à plus haut que soi, à plus grand que soi, au cœur du Père de tous les pères, au sein de la Mère de toutes les mères.

   Aujourd’hui, il n’est plus temps de s’indigner. Il est temps de demander de recevoir le pardon qui est réellement le chemin vers la sanctification de son être. Se redonner à soi-même et redonner aux autres la lumière infinie issue de la Lumière qui est au-delà de toutes les lumières, dans la réalité ultime de Celui, de Celle qui est au-dessus de tous, afin que tout soit réparé à l’intérieur de vous et autour. Tout cela, ce sont des expérimentations, ce sont des étapes. Se positionner, se positionner dans le cœur permet d‘avancer.

   Poser les actes et les poser dans la paix, dans la connaissance : je sais, il est juste de faire cela et en même temps je bénis ton âme, ton être. C’est exactement de cette manière-là que le Maître agissait, qu’il a toujours agi pour les uns et les autres. Il s’est positionné de nombreuses fois et en même temps, il remettait  les consciences des êtres dans les mains du Père. Il les bénissait (1)». ( Miel C. Le templier du cœur, Québec, Le dauphin blanc, 2016 ).

Le pardon humain que nous prononçons à l’égard de l’autre ou de soi-même, porte sur des paroles, des actes qu’il nous faut à un moment donné reconnaître et accepter dans la réalité, aussi difficiles soient-ils, avant de les dépasser, de les lâcher, pour continuer à avancer. Le pardon divin est l’expression de la Conscience Je Suis. Il nous conduit à un positionnement intérieur, à l’affirmation de notre être en soi, tout en laissant à l’autre la possibilité de poursuivre son chemin de vie.

   

  1. Pierre Pradervand, sociologue, s’arrêtant sur une parole de Jésus du Sermon sur la Montagne : « Bénissez ceux qui vous maudissent » ( Matthieu 5, 44 ) se mit à bénir en silence les personnes qu’il croisait au quotidien, vivant ainsi des expériences transformatrices pour lui-même et les autres. Il entend par bénédiction « vouloir tout le bien possible pour une personne ou une communauté, son épanouissement, son bonheur profond, du fond de son cœur, avec une totale sincérité. Ceci est la dimension la plus importante de la bénédiction : la sincérité alliée à l’énergie du cœur » ( Pradervand P. Vivre sa spiritualité au quotidien, Bernex, Jouvence, 2007, pp. 21-22 ).