Le corps est un temple dans lequel il importe de s’y recueillir et d’entrer en résonance fréquentielle avec les mondes subtils qu’il recèle, afin de se reconnecter avec son pouvoir intérieur.

   Le système des chakras est une représentation archétypale des sept étapes de maturation de l’être. Chacune correspond à une étape qui vise à la compréhension de notre pouvoir spirituel. Il peut y être superposé l’Arbre de vie kabbalistique avec ses dix séphirots qui sont des attributs du divin, indiquant aussi les voies par lesquelles l’être humain peut retourner à Dieu.

   Par cette superposition, Caroline Miss (1) définit sept étapes du devenir de la vision symbolique et de restauration énergétique, face à des difficultés existentielles ou des problématiques somatiques, correspondant à sept vérités sacrées :

 – 1° niveau ( chakra racine et séphira Malkut) Tout est un, nous reliant à notre famille biologique

– 2° niveau ( chakra sacré et séphira Yesod ) Honorez-vous les uns, les autres, ce qui suppose d’agir avec intégrité et honneur en tout domaine

– 3° niveau ( chakra solaire et séphirots Hod et Netzah) Honore ta propre personnalité, nous incitant à développer l’estime et le respect de soi.

– 4° niveau ( chakra cardiaque et séphira Tipheret) L’amour est pouvoir divin, nous invitant à nous aimer, à aimer autrui et à pardonner

– 5° niveau ( chakra laryngé et séphirots Hesed et Gébura) Subordonner notre volonté individuelle à la volonté divine, cet acte de foi nous permettant d’entre en contact avec le divin

– 6° niveau ( chakra de la vision intérieure et séphirots Bina et Hokmah) Ne cherchez que la vérité, afin de devenir des réceptacles de l’énergie divine qui aide au développement de la sagesse

– 7° niveau ( chakra couronne et séphira Keter) Vivre l’instant présent.

   Une méditation quotidienne autour des sept niveaux aide à l’activation énergétique, au développement de l’intuition pour une lecture symbolique de nos difficultés et de celles d’autrui. Afin de mieux comprendre le mode d’activation de l’Arbre de vie, j’ai sollicité l’avis de l’être galactique Igor :

– «  La notion du temple intérieur, c’est l’Arbre de vie, l’essence de la divinité. Il est important de le dire, il est important de l’intégrer. C’est l’endroit où se dépose à l’intérieur de chacun, où est restée déposée à l’intérieur de chacun, la semence de la divinité, de Saint des saints.

– L’Arbre de vie se superpose sur une représentation d’un corps humain,  vu de dos, dans le sens où le pilier de droite, d’aspect masculin est celui de la miséricorde, le  pilier de gauche, d’aspect féminin et celui de la rigueur et le pilier central celui de l’équilibre. Je ne vois pas toutefois comment peut s’articuler une forme humaine avec l’Arbre de vie et ses 10 séphirots. Je me dis que peut-être, l’Arbre de vie a été visualisé par des mystiques juifs en état de conscience supérieure où ils ont pu visualiser ces différents séphirots qui constitueraient des roues énergétiques qui se trouvent autour du corps humain dans des dimensions supérieures.

– Tu as du mal à te le représenter parce que, ce que vous oubliez, c’est aussi une circulation vibratoire mathématique inscrite à l’intérieur de vos corps matérialisés et des autres et que la reconnexion, peu à peu, avec chacune de ces puissances, vous permet l’éclairage à l’intérieur, comme une ampoule. Imagine ces lampes halogènes que vous avez sur votre terre. Il y a une sorte de manette, un bouton et en le tournant, tu vas donner plus ou moins de puissance selon le sens vers lequel tu vas tourner le bouton.

   Lorsque vous travaillez, lorsque vous reconnectez peu à peu les puissances associées, les qualités, les sagesses associées à chaque palier, alors c’est comme si vous poussiez vers le haut la manette pour que la lampe s’éclaire et donne toute sa puissance. Ne cherche pas la représentation mentale. Elle existe, tu peux la retrouver. Ce qui est important, c’est de comprendre que chaque chose est une étape.

   Il y a une circulation vibratoire, une montée en fréquence, en énergie et surtout que chacune des puissances, inscrites à l’intérieur de l’Arbre de vie est et descend de la Puissance issue du Père/Mère, de l’Esprit. Vous ne pouvez et c’est cela aussi que dit le Livre, vous ne pouvez intégrer cette puissance que si vous vous offrez, que si vous devenez le réceptacle de réceptivité de chacune de ces puissances venues d’en-haut.

– Je dois donc remonter  l’Arbre de vie en allumant une à une les séphirots, dans une démarche de réceptivité.

– C’est bien, pour une fois ! Mais ce qui est important, c’est qu’avec ton œil intérieur, tu retrouves, reconstruises et réassocies les choses. L’intelligence supérieure que l’on nomme souvent l’intelligence du cœur, permet justement cette synthétisation qui est la Connaissance à l’intérieur de la profondeur des choses et qui te permet de discerner, d’activer, de recevoir. Ce qui importe pour avancer, c’est la clarté, l’alignement de son être, l’harmonisation des choses à  l’intérieur de soi pour que les autres parties de soi, du Soi puissent être activées.

   La manière dont vous êtes, chacun et chacune dans le présent, agit forcément sur ce que vous nommez le passé et ce que vous nommez le futur. C’est comme un point central, un centre à partir duquel chaque chose agit dans un mouvement, dans une vibration ondulatoire. Chacune de tes pensées, chacune de tes paroles, chacune de tes actions ont une résonance et peuvent dénouer ce qui est encore à dénouer.

   Lorsque l’on veut avancer, évoluer, dans un chemin d’élévation, il est essentiel de commencer à œuvrer avec les portes « supérieures » et suivantes et de maintenir sa conscience non plus au niveau des sept premières, mais au niveau des autres. L’être qui désire avancer vers le Soi ne doit pas négliger ces portes mais les maintenir harmonisées. Alors, quelque chose va pouvoir s’ouvrir. Certaines programmations en vous, oubliées, endormies, vont peu à peu se réveiller, se révéler, si le mental et l’émotionnel ne sont pas tournées vers autre chose. C’est ainsi que nous invitons les uns et les autres, toi-même à travailler, à œuvrer avec une qualité très importante, que beaucoup mettent de côté, voire n’aiment pas, n’affectionnent pas et qui s’appelle la patience, la paix, la sagesse.

   La paix dont ton serviteur parle, est en Christ. C’est la paix profonde qui perdure et vit au-delà de tout, au milieu de tout et en lien avec le Tout. Nous t’invitons à faire appel à cette paix profonde qui est bien au-delà de ce que vous pouvez concevoir. Elle vient d’en-haut, comme vous dites. C’est une bénédiction. C’est une grâce que l’on reçoit lorsque l’on est prêt et lorsqu’on le demande, traversant ainsi les espaces de soi-même, non seulement à l’intérieur de la terre mais à l’intérieur d’autres espaces.

   Le corps physique matériel est construit sur le principe de l’Arbre de vie et chacun des autres éléments plus subtils est un autre Arbre de vie. Ces Arbres de vie  sont l’Adam Kadmon, les manifestations de conscience du Père/Mère créées à l’intérieur de la matrice divine. Ces Arbres de vie initiaux ont chuté, du moins les manifestations à l’intérieur de votre densité et c’est bien le sens de la chute. Par contre, il y a  une partie source, si je puis m’exprimer ainsi qui, elle, n’a pas chuté. Or, c’est à cette partie source qu’il est essentiel de se relier. Donc, observe les profondeurs de toi-même, pas d’un point de vue psychique mais spirituel. Comprends-tu la différence ?

– Dans le sens où il faut faire confiance à ses ressentis plutôt que d’aborder les choses mentalement. La partie plus haute qui n‘a pas chuté, c’est le Super Soi ?

– Le Super Soi en lien avec la plus haute des lumières. C’est l’identité première, la semence première qui, quoi qu’il se soit passé, qu’il se soit déroulé, dans un monde, dans un espace ou dans un autre, est restée vivante car si cela n’était pas, si cette semence n’était pas restée, il n’y aurait aucune possibilité de remonter, d’avoir même le moindre désir d’entamer ce chemin de remontée ».

   Il s’agit de permettre à l’âme de réaliser pleinement son incarnation terrestre. Notre rapport au monde se situe trop dans le mental et c’est bien souvent à l’issue d’une épreuve existentielle que nous activons davantage notre chakra cardiaque et que nous vivons différemment notre relation à l’autre et au monde, suite à une conversion du cœur (2).

   Comme l’indique une canalisation de Marie Madeleine (3), pour réaliser pleinement notre incarnation terrestre, vivre notre divinité sur terre, nous devons lâcher prise et laisser descendre l’énergie de l’âme jusque dans notre ventre où se situent les chakra sacré et racine : « Permettez à votre respiration de descendre doucement dans votre ventre et de se connecter à la sagesse ancienne qui s’y trouve. Acceptez le fait que vous êtes sage. Faites appel à cette sagesse lorsque vous traversez des moments douloureux ou des situations qui réactivent de vieilles émotions qui risqueraient de vous submerger, à moins de vous rappeler qui vous êtes devenu aujourd’hui. Laissez ces émotions être ce qu’elles sont, et restez dans l’œil du cyclone. Observez la tourmente avec les yeux d’une vieille dame remplie de sagesse (…).Cette vieille dame sage sait rassembler toute sa force à l’intérieur d’elle-même et demeurer totalement centrée. Une profonde paix et sagesse émanent d’elle et ces qualités touchent les autres dès lors qu’elle interagit avec eux. Si vous parvenez à la trouver en vous, vous trouverez l’accès à la nouvelle Terre » (4).

   C’est dans le ventre que se trouvent les émotions le plus profondes ( passions, désirs, peurs, colère, doute ). Nous devons apprendre à honorer notre enfant intérieur et lui apporter les soins nécessaires, en accueillant nos émotions avec compassion, générant ainsi un savoir intuitif profond : « Le feu présent dans votre ventre, lorsqu’il est associé à l’âme, contient la possibilité de devenir un flambeau lumineux d’inspiration pour le monde » (5).

   Le feu intérieur que des traditions appellent la kundalini ou le hara, ne peut se développer pleinement et sereinement que dans la réceptivité intérieure et le lâcher prise.

1. Miss C., Anatomie de l’esprit, Paris, J’ai lu, 1996, 309 p.

2. Miel C., L’homme intérieur, Agnières, Le temps présent, 2012, 130 p.

3. Kribbe P., La nuit noire de l’âme, Paris, Hélios, 2017, 255 p.

4. Kribbe P., ibid, pp. 122-123

5. Kribbe P., ibid, p. 163