La retraite prolongée de Gérard de Villers, Précepteur de France, au couvent du Christ à Tomar lui a permis de s’adonner longuement à l’étude, à la réflexion, au recueillement, comme de s’intéresser aux possibilités de voyages lointains sur l’océan atlantique, d’autant que l’Ordre du Temple disposait déjà d’une flotte importante en mer Méditerranée et dans de nombreux ports. J’introduis dès lors l’échange suivant avec l’être galactique Igor :
« Dans une séance, tu m’avais dit que les Templiers avaient découvert l’Amérique bien avant Christophe Colomb (1). Comment s’est établi le contact avec les populations autochtones ?
– Certaines exactions ont eu lieu, mais moindres que celles qui furent après. Par contre, des contacts avec des êtres initiés des peuples rencontrés ont permis, pour certains, des compréhensions et des applications. Il n’y a pas parfois tellement de différences entre les choses, entre les continents, dans les recherches, dans les croyances.
– Ils avaient accosté sur les côtes de l’actuel Mexique (2) ?
– Hum et au niveau du Costa Rica.
– Ils se sont trouvés en contact avec les Aztèques ?
– Avec d’autres aussi.
– Les Mayas ?
– Oui et les Toltèques. Les peuples d’Amérique du sud ont « disparu » mais ont laissé des traces. Simplement, l’humanité ne comprend pas ce qu’il s’est passé. Cela devra se retrouver, cela se retrouvera.
– Certains d’entre eux sont-ils restés sur place ?
– Oui mais pas beaucoup.
– Quelles sont les applications qui ont été possibles suite à ces échanges ?
– Certaines sagesses, certaine méthodes, l’évolution personnelle et collective et puis deux ou trois choses qui permettaient que les constructions matérielles soient plus solides. N’oublie pas que les bâtisseurs de cathédrales, du moins ceux qui faisaient les plans et qui conduisaient les chantiers, étaient aussi des êtres connaissant un certain nombre de choses. C’est aussi à ce niveau-là que les échanges ont eu lieu.
– Le départ des Templiers pour le Mexique actuel s’est-il fait de La Rochelle ou de Tomar ? Y a-t-il eu plusieurs voyages ?
– Tous ne sont pas partis. Il n’y a eu qu’un très petit nombre et donc un seul voyage.
– Combien de bateaux sont partis ?
– Trois et tous ne sont pas arrivés. Ils sont partis de Tomar.
– Un seul bateau est arrivé ?
– Eh, oui ! Ils se sont établis comme je te l’ai dit. L’hypothèse du commerce, d’avoir ramené des trésors est une hypothèse, mais pas la réalité.
– Est-ce que certains d’entre eux sont revenus ?
– Ils se sont établis, ont eu des contacts, se sont mariés. Ils ne sont pas revenus, ce n’est pas eux.
– C’est-à-dire ?
– Ce sont d’autres et certains de leurs descendants. Ceux qui ont découvert l’Amérique, ne connaissaient pas le chemin, mais avaient des cartes, des indications. Il y avait dans le cœur des hommes de cette époque, le goût de l’aventure.
– Ce voyage qui les a conduits au Mexique, c’était à quelle époque ? Au 12° ou 13° siècle ?
– Si je te dis fin 12° siècle ?
– Il est avancé que les Templiers auraient accosté sur le continent amérindien en 1194. Est-ce que cela correspond ?
– Oui
– Ils se seraient installés à Chalco (3) ?
– Pas définitivement et pas tous.
– Ont-ils exploré les côtes brésiliennes ?
– Oui. Quelle est pour toi l’importance de cela ?
– A partir du moment où ils ont effectué cette traversée, cela allait à l’encontre du discours de l’Eglise qui admettait difficilement que la terre soit ronde et qu’il pouvait y avoir des terres au-delà des océans. D’autre part, cela démontre que les Templiers avaient découvert l’Amérique avant Christophe Colomb. Tu dis que ce sont leurs descendants qui sont revenus à partir de cartes qui leur ont été transmises. Ils ont accosté à Tomar ou en d’autres endroits ?
– En d’autres endroits ?
– Où ?
– Tu dois savoir aussi, l’Eglise, du moins certains, savait que la terre n’était pas telle qu’elle l’enseignait, mais pourquoi est-ce qu’elle a combattu en cachant certaines choses ? De tout temps et même à l’intérieur de l’Eglise, il y a eu des êtres de connaissances qui méprisaient ceux qui, comme eux, n’avaient pas ces connaissances. Il s’agissait d’asseoir leur pouvoir.
– Les descendants des Templiers ont accosté où ?
– Des éléments, des choses ont été rapportés et cela ne doit pas pour l’instant être révélé.
– Je demande simplement où ils ont accosté, dans quel pays ?
– Mon frère, tu pourrais me décliner toute la géographie terrestre, voire de toute la galaxie. Vous avez des difficultés à admettre que tout ne soit pas dévoilé. Des éléments qui te paraissent peu importants sont plus importants que tu ne peux le supposer. Tout ne peut être révélé en une seule fois.
– Ce voyage de retour s’est fait au 13° siècle ?
– Oui.
– Des chevaliers de l’Ordre du Christ ont accompagné Christophe Colomb dans son expédition vers le continent amérindien. J’imagine que c’est par leur intermédiaire qu’il a eu connaissance de ce continent. Il a dû avoir accès à des documents, des cartes, ce qui fait qu’il était sûr de son expédition.
– Les cartes n’ont pas été données par les Templiers, mais par les pouvoirs ecclésiastiques.
– Qui étaient favorables à cette expédition.
– Oh, oui !
– Parce qu’il y avait un intérêt particulier ? C’est l’or ?
– Absolument.
– Christophe Colomb, j’imagine, avait d’autres motivations que celles-là. Le désir de découverte ?
– D’aventure et c’est bien de ces êtres-là dont les gouvernements se servaient ».
Il est reconnu aujourd’hui que les côtes des Amériques, du nord au sud, avaient déjà été explorées par les Vikings à la fin du 10° siècle, avant qu’ils ne s’engagent davantage à l’intérieur des terres aux siècles suivants, au niveau de l’Amérique centrale et du sud, pour y exploiter des mines d‘argent (4). De même, une expédition dite des « Aventuriers » avait déjà eu lieu au 11° siècle, à la découverte des limites de l’océan (5).
De son côté, l’Eglise catholique avait connaissance des voyages vers l’ouest dès le 11° siècle, au travers des évêchés d’Islande et du Groenland (6). En outre, en 1122, l’évêque du Groenland était parti pour le Vinland, l’actuelle région de New York, puis s’était dirigé vers le Mexique avec une tribu évangélisée (7).
1. Christophe Colomb (1451-1506) était un navigateur génois au service des monarques catholiques espagnols qui, cherchant une nouvelle route vers les Indes orientales, accosta sur une île du continent américain en 1492, qu’il nomma San Salvador. Il inaugura par ses quatre voyages l’exploration par les Européens du continent américain.
2. Cette hypothèse était évoquée par Jean de La Varende ( Les Gentilshommes, Paris, D. Waplier, 1955 )
3. Cette thèse est évoquée dans Wirth T., Les Templiers, le secret américain, Escalquens, Trajectoire, 2016, 191 p.
4. Wirth T., Les Templiers, le secret américain, ibid, pp. 71-72
5. « Le géographe arabe El-Edrisi, au 12° siècle, avait écrit dans sa Description de l’Afrique et de l’Espagne : de Lisbonne partit l‘expédition des Aventuriers qui avaient dessein de découvrir les secrets et les limites de l’océan…Après onze jours de navigation, ils atteignirent une mer dont les eaux épaisses exhalaient une odeur fétide…Puis ils naviguèrent vers le sud durant douze jours et arrivèrent à l’île des Moutons à chair amère et immangeable. Poursuivant ver le sud durant douze jours encore, ils abordèrent dans une grande ville où ils virent des hommes nus, de haute taille, à la peau rouge, le corps couvert de poils et avec de longs cheveux plats. Les femmes étaient extrêmement belles ». ( Charroux R., Le livre du passé mystérieux, Paris, J’ai lu, 1973, 378 p., p. 86 ).
6. Wirth T., ibid, p.77
7. Wirth T., ibid, p.97